
Intersociety dédie son rapport aux victimes de la violence antichrétienne au Nigeria.
L’organisation nigériane International Society for Civil Liberties & the Rule of Law (Intersociety) vient de publier un rapport dédié aux victimes de la violence antichrétienne au Nigeria. Ces experts souhaitent « ouvrir les yeux de tous » sur les menaces qui pèsent sur les 90 millions de chrétiens qui vivent dans ce pays.
Et l’organisation avance des chiffres tragiques : 34 400 chrétiens ont été tués au Nigeria depuis 2009, dont 2 200 au cours de l’année 2020.
C’est à eux que l’organisation dédie ce rapport, sans oublier « les massacrés, les mutilés, les défigurés, les amputés, les traumatisés, les violés, les disparus, les déplacés, les sans-abri, les esclaves, les convertis et les menacés ».
« De janvier 2020 au 13 décembre 2020, Intersociety a statistiquement constaté que pas moins de 2 200 chrétiens sont susceptibles d’avoir été tués au Nigéria. Les bergers djihadistes peuls sont responsables de pas moins de 1 300 morts de chrétiens, suivis de Boko Haram et de ses groupes dissidents (ISWAP et Ansaru), responsable de la mort de 500 chrétiens, 200 chrétiens tués par l’armée nigériane et 100 ‘bandits’ djihadistes. [...] En d’autres termes, le Nigeria en 2020 a perdu en moyenne six chrétiens par jour et 180 par mois. »
Aux 2 100 chrétiens indiqués ci-dessus, s’ajoutent selon Intersociety, « 100 exécutions secrètes, sur la base de ethnicité et religion », commises par « les forces de sécurité nigérianes ».
Selon le fondateur d’Intersociety, Emeka Umeagbalasi, le président Buhari met de côté la Constitution.
« Buhari met de côté la Constitution. Il procède à des nominations sans recourir à la Constitution. Dans la Constitution, il est interdit au gouvernement d’avoir une religion d’État. La Constitution a clairement indiqué que la composition des forces armées du Nigeria devrait refléter un équilibre régional ou religieux, mais le président n’écoute pas cela. »
M.C.